Ce secteur est un sol très spongieux constitué de vase sur plusieurs mètres d'épaisseur et contenant d'innombrables minuscules coquillages. La seule récolte possible était un maigre mélange de foin très dur, et de roseaux, utilisé uniquement pour la litière des animaux. Le sol ne permettait pas le passage d'un cheval, qui se serait enlisé. Encore moins, un chariot de l'époque avec des roues à bandages étroits, qui s'enfonçait dans ce gazon mouvant, surtout s'il était chargé. Pour récolter cette litière il fallait, soit faire des "fagots" portés à dos d'homme jusqu'à la route, où stationnait un char, soit faire des "Pontets". Le terme "Pontets" désigne en patois : les chais, ces poutres de bois, parallèles, à même hauteur, qui dans une cave, supportent les tonneaux. Faire les "pontets" signifiait rassembler le marais en deux "boudins", à distance égale et bien précise, pour que les roues du char, au moment du chargement, roulent sur cette épaisseur de litière et ne s'enfoncent pas dans la vase. Ainsi, le nom est resté et ce lieudit était très connu de tous les sevriolains. "Les Pontets" était l'endroit où la récolte était faible, où le fauchage uniquement à bras, était pénible parce qu'il fallait couper en même temps une herbe dure et courte, ce qui nécessitait une faux avec un "taillant" fin ; par contre, les roseaux détérioraient très vite la faux si le tranchant était trop mince. |
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