On trouve cette appellation dans plusieurs secteurs. "Les Grands Champs", "Les Grands Prés". Ces noms sont liés à la surface des parcelles qui, dans ces endroits peuvent paraître grandes. Mais, c'est surtout par comparaison aux parcelles voisines qui sont souvent très petites. Ainsi, tout le bassin du ruisseau de la Lya, une terre d'alluvions très fertile, était réservé à la culture du chanvre pour la fabrication de la toile. Les habitants vivaient le plus possible en autonomie et chaque famille possédait une petite parcelle sur ce sol qu'exigeait le chanvre. Ces parcelles avaient une surface moyenne de 100 à 300 m². Pour exemple, le stade actuel de Sevrier, en 1998 a été construit en partie sur des parcelles qui, autrefois, portaient du chanvre. Cela représentait une trentaine de propriétaires, possédant de toutes petites parcelles le long du ruisseau. Les champs voisins qui n'avaient pas une terre de qualité exceptionnelle convenant au chanvre étaient utilisés pour des cultures classiques. Elles étaient labourées alors que les parties réservées au chanvre étaient bêchées. On trouvait donc les petits champs ou "Chènavi" en patois, et à côté les champs plus grands ou par comparaison les "GrandsChamps".